Mais que signifie être noir·e ? S’agit-il d’affronter le racisme et l’incertitude ? Appartenir à la culture des opprimé·e·s ? Aujourd’hui, certains prétendent qu’on appartient davantage à son époque qu’à son origine, que les différences sont plutôt liées à une question d’identité sociale. Est-ce réellement le cas ? De 1963 à aujourd’hui, la prémonition de James Baldwin s’est malheureusement révélée vraie à plusieurs reprises et pas uniquement aux États-Unis.
D’une part invisible, d’autre part sous surveillance constante : c’est ainsi que vit tout un pan de la population. Il est donc indispensable et de la plus haute importance de faire face à la question de « la race », car « le monstre » vit à l’intérieur de nos institutions et de nous-mêmes. Permettre le changement et mener le combat ne relève pas seulement de la responsabilité de ceux qui subissent le racisme, mais de la société tout entière.
À l’instar de l’œuvre de Baldwin, Pitcho Womba Konga pense que la voie de la résilience partagée entre Noirs et Blancs est la seule à suivre. Cette résilience ne peut résulter que de notre force et de notre courage à regarder conjointement le monstre dans les yeux, à accepter et assumer ce que cela dit de nous, à reconnaître nos blessures, nos souffrances, l’indifférence et le sentiment de culpabilité et surtout, à oser les mettre en question.
Le feu se transformera certainement en cendre dès lors que nous arroserons notre monde d’amour. Mais avant d’y parvenir, il nous reste un très long de chemin à parcourir…
Quand on reçoit une torche, il faut la garder allumée.
Pour soi, lorsqu’on fait la course, mais aussi pour la prochaine génération.
Il faut la garder allumée pour passer le message.
Que devient cette torche, de génération en génération ?
Elle reste allumée, certes, mais elle est chaque fois différente.
« Toutes les larmes versées et tout le sang qui a coulé chez ces victimes collatérales attelées à transformer la société en empire puissant sont métamorphosées en combustible. Une étincelle suffit. »
James Baldwin
texte, direction
- Pitcho Womba Konga
codirection
- Mike Van Alfen
avec
- Priscilla Adade
- Awoulath Aloughbin
- Jhaya Caupenne
- Kenza Deba
- Karim Kalonji
- Laryssa Kim
- Samantha Mavinga
- Pitcho Womba Konga
lumière
- Helmi Demeulemeester
vidéo
- Pier Gallen
son
- Patrick Van Neck
assistant à la mise en scène & surtitrage
- Inge Floré
production
- KVS
avec le soutien de
- tax-shelter van de Belgische Overheid
gestion de la production
- Nadia El Mahi
gestion technique et productionelle
- Nele Druyts
assistance général
- Angelita Betancourt
traduction
- Steven Tallon
- Claire Tarring
- Anne Vanderschueren
diffusion
- Saskia Liénard
coproduction
- Perpodium